La Psychomotricité une profession Libérale

- Son Rôle et sa place dans la médecine de ville -


Table des matières

  Le BILAN PSYCHOMOTEUR

La THERAPIEet REEDUCATION PSYCHOMOTRICES

 Le PSYCHOMOTRICIEN

  Le REMBOURSEMENT

 NOUVEAU DOSSIER : L'INSTABILITE

 CONTACTS

Le BILAN PSYCHOMOTEUR

 

 Quand effectuer un bilan psychomoteur ?

PARENTS,

vous êtes inquiets pour votre enfant :

 pour son développement , vous le trouvez en retard dans ses acquisitions ( marche, propreté,….)

 vous ne savez pas s'il est droitier ou gaucher,

 il est maladroit,

 il se repère mal dans l'espace et dans le temps,

 il écrit mal ou avec trop d'efforts,

 il semble anxieux, déprimé, angoissé,….

 il est souvent instable, nerveux, en mouvement incessant, dort mal,…..

 ou au contraire inhibé, timide, lent, passif,…..

 il présente des tics ou des bégaiements……..

 

ADULTE,

 Vous éprouvez certaines des difficultés décrites ci-dessus,

 vous êtes stressé(e), vous souffrez de difficultés d'adaptation professionnelle,

 âgé(e), vous êtes préoccupé(e) par la réduction de votre autonomie….

 

 

 Qu'est-ce que le bilan psychomoteur ?

 

C'est un acte de participation au diagnostic médical.

Sur prescription médicale, par cet examen, le psychomotricien diplômé d'Etat :

  précise les acquis, les retards et les manques,

  peut aider le médecin traitant à établir un diagnostic.

 

A l'issue du bilan psychomoteur le psychomotricien peut :

  dédramatiser un problème passager qui ne relève pas d'un suivi thérapeutique;

  proposer un nouvel examen après un délais de quelques mois pour suivre l'évolution du patient ;

  proposer un suivi thérapeutique en psychomotricité ;

  orienter le patient vers un autre spécialiste pour des examens complémentaires.

 

 

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La THERAPIE et REEDUCATION PSYCHOMOTRICES

 

  Les objectifs

 

 réduire les retards du développement psychomoteur ;

 prévenir un éventuel échec scolaire lié à des troubles psychomoteurs ;

 renforcer les capacités d'adaptation et d'apprentissage ;

  améliorer la maîtrise émotionnelle en cas de stress ;

  soutenir la récupération des fonctions psychomotrices réduites ou perturbées.

 

  C'est une situation d'aide, de stimulation et de renforcement des potentiels du patient par la mise en œuvre de techniques spécifiques:

 

 relaxation,

 graphomotricité,

 expression corporelle,

 activité musicale et rythmique,

 activité picturale et plastiques,

 jeu spontané au dirigé.

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Le PSYCHOMOTRICIEN

Le psychomotricien Diplômé d'Etat est un professionnel paramédical, auxiliaire de médecine.

Sa formation est sanctionnée, après trois années d'études post-baccalauréat, par un diplôme d'Etat délivré par le

ministère de la santé.

Ses compétences professionnelles sont définies par le Décret N° 88-659 du 6 mai 1988.

Le psychomotricien intervient auprès d'enfants, d'adolescents, d'adultes et personnes âgées confrontées à des difficultésd'adaptation et de comportement, passagères ou durables, parfois liées à des déficiences ou handicaps.

 

 Le décret de compétences N°88-659 du six mai 1988

ARTICLE 1ER :

Les personnes titulaires du diplôme d'Etat de psychomotricien sont habilitées à accomplir, sur prescription médicale et après un examen neuropsychologique du patient par le médecin, les actes professionnels suivants :

  1. Bilan psychomoteur.
  2. Education précoce et stimulation psychomotrice.
  3. Rééducation des troubles du développement psychomoteur ou des désordres psychomoteurs suivants, au moyens de techniques de relaxation dynamique, d'éducation gestuelle, d'expression corporelle ou plastique et par des activités rythmiques, de jeux d'équilibration et de coordination :

 retards du développement psychomoteur ;

 troubles de la maturation et de la régulation tonique ;

 troubles du schéma corporel ;

 troubles de la latéralité ;

 troubles de l'organisation spatio-temporelle ;

 dysharmonies psychomotrices ;

 maladresses motrices et gestuelles, dyspraxies ;

 débilité motrice ;

 instabilité psychomotrice ;

 inhibition psychomotrice ;

 troubles de graphomotricité à l'exclusion de la rééducation du langage écrit .

 

4. Contribution par des techniques d'approche corporelle, au traitement de déficiences intellectuelles, des troubles caractériels ou de la personnalité, des troubles des régulations émotionnelles et relationnelles et des troubles de la représentation du corps d'origine psychique ou physique.

 

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Remboursement

 

Les actes ne sont pas encore remboursés par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie, mais au niveau local les caisses primaires d'assurance maladie par l'intermédiaire des PRESTATIONS EXTRALEGALES, peuvent aider les familles. Cette aide sociale est attribuée en fonction des revenus et de la pathologie du patient. Sur Cambrai un protocole avec la CPAM est mis en place pour accélérer le remboursement. Ce protocole se décline en trois étapes :

1.     Tout d'abord le bilan psychomoteur, l'évaluation des troubles avec la description du projet thérapeutique,

2.     Ensuite la consultation d'un pédiatre hospitalier qui avalise ou pas le projet thérapeutique en prescrivant des séances de psychomotricité,

3.     Enfin le conseil d'administration aux vues des ressources et des éléments médicaux peut accorder une aide financière.

Au sein de mon Cabinet de PSYCHOMOTRICITE à Cambrai ce protocole avec la caisse a permis à un grand nombre de famille de bénéficier d'une aide financière.

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DOSSIER

L'INSTABILITE

TDA

 I/ CRITERES DIAGNOSTIQUES ET DEFINITION

  1. Critères diagnostiques selon le DSM-IV

Deux aspects : les troubles de l’attention (1) et l’hyperactivité-impulsivité (2).. Il en découle quatre possibilités de diagnostique :

(1) Inattention :

  1. manque d’attention aux détails, négligence scolaire et autres
  2. problème de soutient d’attention
  3. semble distrait
  4. problème de respect de consignes, activités scolaires non achevées
  5. difficultés d’organisation
  6. recherche d’évitement des activités mentales soutenues
  7. perte de choses importantes
  8. souvent détourné par des stimuli externes
  9. oublis fréquents dans les activités quotidiennes

(2) HK+/Impulsivité :

  1. agitation distale des membres fréquente.
  2. agitation inadaptée aux différentes situations.
  3. court et grimpe excessivement dans des situations inappropriées (activité intellectuelle pour les adolescents ou adultes).
  4. problèmes d’engagement dans des occupations de loisirs.
  1. répond souvent avant la fin des questions, laisse échapper des réponses.
  2. difficultés d’attente dans une file, des jeux ou des situations sociales.

Plus 4 conditions :

  1. Trouble hétérogène

2 pôles :

Opposition TDA/HK+ :
 
 

 

HK+

TDA

Symptômes Centraux

+ grande atteinte : attention <, distraction , impulsivité, frustration , agitation , inhibition générale <

Problèmes de vitesse perceptivo-motrice et cognitive

Problèmes affectifs

Etats dépressifs seuls, troubles des conduites, comportements agressifs

Etats dépressifs, états anxieux

(pas de trouble des conduites)

Relations Sociales

Perturbation : rejet

(motif de consultation)

Retrait pour les filles

Sociophobie

Difficultés motrices

Incoordinations digitales, sympt. neuro

---

Milieu Familial

Toxicomanie, agitation motrice, sociopathie

Etats anxieux, incapacités d’apprentissage

Réponse aux psychostim.

+++

+


 

  1. Diagnostic différentiel
  1. Comorbidités
  1. Etats anxieux : l’anxiété diminue l’impulsivité (25%)
  2. Etats dépressifs : associations familiales, parents anxieux ont plus d’enfants TDA ; plus de risques de développer à l’âge adulte des états dépressifs majeurs (15-75%)
  3. Trouble des conduites : + de parents alcooliques et sociopathes ; psychostim. Effets que sur la composante TDA (30-60%)
  4. TOP : + de parents sociopathes et TDA
  5. Incapacités d’apprentissages (10-92%)
  6. Gilles de la Tourette : TDA+GT : 8 fois + de chance de parents TDA que GT seul (60% des GT ont un TDA)
  7. Personnalité limite : efficacité psychostim. (25% des PL ont un TDA)
  8. Epilepsie (33% avec TDA)
  1. Facteurs psychologiques

Processus attentifs du TDA :

  1. Développement et évolution

A 4 ans, 40% des enfants posent des problèmes d’attention. Chez ceux présentant un trouble important, on ne pourra plus tard le diagnostiquer que sur 48% de ces derniers.

On trouve alors : désobéissance, acquisition de la propreté difficile, demandes incessantes, intolérance à la frustration, crises de colère, indifférence aux punitions, troubles du sommeil, difficultés dans l’alimentation, accentuation des difficultés scolaires.

Adolescents : 70-80% ont encore un TDA et peuvent présenter :

Adultes présentent :

  1. Etiologie

Facteurs génétiques :

Facteurs physico-chimiques congénitaux : alcool, tabac...

Facteurs périnataux non spécifiques

Facteurs psychosociaux (aucune preuve)
 
 

  1. Neuropsychologie et lien avec syndrome préfrontal :

Syndrome PF : troubles de l’attention (diminution de la réponse d’orientation, peu d’inhibition des stimuli parasites), HK+, impulsivité, sensibilité moindre aux renforcements, persévérations, difficultés d’analyse et de résolution de problème.

Ce tableau peut être appliqué à 85% des TDA.
 
 

II/ EVALUATION

Attention, HK+, impulsivité
 

TESTS

TYPE

PRODUCTION

Barrages : T2B, KT, D2

Attention soutenue

% d’erreurs très important, grande fatigabilité

Stroop

Attention sélective

Grand nombre d’hésitations, coefficient d’interférence élevé

Structures rythmiques

Attention auditive

Echec massif après les 5 ou 6 premières

Berges-Lezine

Attention générale

Réponses aberrantes : se demander si le mouvement est inconnu ou si c’est l’impulsivité

Epreuve graphomotrice

Attention générale

Résultats médiocres

Reversal Test

Aspécifique : stratégie

Absence de stratégies d’exploration, nombreux oublis et erreurs.

GEFT

Aspécifique : DIC

Dépendance nettement supérieure à la moyenne, grandes difficultés à localiser les éléments.

Echelles de développement

HK+

Diminution de l’HK+, augmentation de l’impulsivité, mouvements parasites, explosion motrice

Style moteur de Stamback

Impulsivité motrice

Difficultés de contrôle dans les mouvements lents

Piaget-Head

Impulsivité motrice

Grand nombre d’erreurs : se demander si le mouvement est inconnu ou si c’est l’impulsivité

MFFT et Test des Différences

Impulsivité Cognitive

Nombre d’erreurs important et temps de latence court

Porteus

Impulsivité Cognitive

NQ 28 instabilité, non respect des consignes

Rey

Visuo-construction

Copie : oublie, doublage 

Mémoire : oublis liés aux difficultés mnésiques

Questionnaires

 

Barkley et Conners pour parents, enseignants, éducateurs

Clusters élevés


 

+ observation clinique en situations non directive : activité incessante, inépuisable, manipulation excessive, jette tout.

Prendre garde à ce que l’hyperactivité ne soit pas une solution pour se soustraire à une consigne trop difficile ou non comprise.
 
 

III/ REEDUCATION ET PRISE EN CHARGE

Possibilité de mise sous médication : RITALINE

Rééducation Psychomotrice multimodale : séances, famille, école.

  1. Cadre : les séances doivent être rigides : début et fin distincts. Environnement le plus dépouillé, ateliers différents dans la salle.
  2. Prise en charge globale : alterner les tâches (sédation), répétition des consignes (brèves), réduction du temps des activités, pauses de distraction, visualisation du temps ...
  3. Palabre : ritualiser, choix des exercices (en prévoir un grand nombre et diminuer, et les rayer tout au long de la séance) : (1) enfant seul, (2) 50% chacun, (3) choix dans les tâches de l’autre, (4) négociation (diplomatie).
  4. W perceptif : labyrinthes (boyaux, spatiaux, cognitifs), puzzles, éléments dans fond confus, différences + explorations sensorielles (multitude de supports).
  5. Renforcements : positifs concrets (jetons...) ou sociaux (verbale ou NV, fréquence élevée dans la rééd.), négatifs (retrait d’attention, time out (mise à l’écart) coût de la réponse, ignore tous les autres), différentiel (renforcement positif du comportement opposé à celui qu’on veut voir disparaître et inversement), auto-renforcement (doit apprécier son travail et y attribuer une note : plus l’accord est grand plus il aura de points ou jetons).
  6. Auto-instruction : effet pragmatique du langage comme médiateur de l’activité motrice en 3 phases : (1) PM guide par instructions verbales (intérêt d’utiliser les expressions de l’enfant), (2) l’enfant se guide à voix haute, (3) instructions à mi-voix, (4) voix off.
  7. Régulation de l’impulsivité : ‘‘Stop, look and listen’’ (régulation et prise en compte de toutes les infos), technique de la tortue (antinomique de la position d’attaque), cercle des injures.
  8. Résolution de problèmes : impersonnels et interpersonnels, 7 phases : (1) définition du problème, (2) brainstorming, (3) discussion, (4) choix, (5) mise en œuvre, (6) action, (7) vérification (plusieurs séances par étapes).
  9. CNV (dès 6 ans).
  10. Habiletés sociales : (dès 9 ans) W de groupe, imagination, mise en situation (actifs, passifs), discussion, types : de départ (écoute, présentation), avancées (interrogations), gestion des sentiments (expression et compréhension), alternatives à l’agression (négociation, autocontrôle), résistance au stress (accusation, persuasion), planification (décisions, prise d’infos, buts).
  11. Relaxation : en 2&deg; intention avec BFB.

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 CONTACTS

Cabinet de PSYCHOMOTRICITE

DU CHEMIN DES SOURCES

Bruno LEDRU

Psychomotricien Diplômé d’Etat

N° ADELI : 59 96 01 630

14, CHEMIN DES SOURCES 59400 CAMBRAI - TEL/FAX : 03.27.70.02.98 – 06.80.43.05.59

Stimulation psychomotrice, Troubles de l’apprentissage, Relaxation

Nourrissons - Enfants - Adultes

Pour plus de renseignement il vous est possible de contacter:

www.psychomotricite.com
www.snup.fr
Société Internationale de Thérapie Psychomotrice

 

Mise à jour : lundi 20 février 2006

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